(BnF Gallica Papiers marbrés français, reliures princières et créations contemporaines : [exposition, Paris, Bibliothèque nationale, [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France (BnF Gallica Papiers marbrés français, reliures princières et créations contemporaines : [exposition, Paris, Bibliothèque nationale, 9 décembre 1987 au 9 janvier 1988]. 1987. 1 / Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France RENOV'LIVRES S.A.S. 2006 PAPIERS MARBRÉS FRANÇAIS RELIURES PRINCIÈRES ET CRÉATIONS CONTEMPORAINES Il il été tiré de cet ouvrage JOiX) exemplaires édition courante sur couché machine satiné 135 g, 250 exemplaires sur Phoenix Impérial mat crème 135 g. numérotés de I à 250. Contenant 39 échantillons de papiers marbres originales des marbreurs exposants. N'-’ ISBN 90-70174-35-9 Ce catalogue, composé par Mur-Kostveiloren à Aals- ineer (Pays-Bas) en caractères Times, a été imprimé aux Belgique pour le compte de la Stiehling VWB PRESS (BaveU Pays-Bas) sur les presses de ritnprimcrie Van ïn N. V, il Lier (Belgique). Toutes les illustrations ont etc réalisées par le Service Photographique de la Bibliothèque nationale, a léxcep- tioii des nos. 15,26,37,38,39 qui sont ducs au Service Pho¬ tographique de la Bibliothèque rovale de La Haye (Pavs- Bas). Rédaction des notes biographiques de M. FritsSmuklers. Traitement du texte de Mme I. Oosterhuis. EXPOSITION A LA BIBLIOTHEOUE NATIONALE du 9 décembre 1987 au 9Janvicr 1988 Geneviève Guilleminot-Chrétien PAPIERS MARBRÉS FRANÇAIS RELIURES PRINCIÈRES ET CRÉATIONS CONTEMPORAINES (It WÙIHCt '1 VBW PRESS 1987 TABLE DES MATIÈRES Préface de André Miquel adrninrstniteur de la Bibliolhè* que nationale Préambule Texte Liste des ouvrages exposés Liste annexe Notes Notices biographiques des marhreurs exposants y 11 Ib 33 53 55 57 7 Préfitce Livres ouverts sur leurs pages de giirde, feuilles marLrées déployées sur les murs, c'est une vision quck|ue peu inso¬ lite qui s'impose au visiteur de cette exposition. Oc vaut cet artisanat inspiré du marbre, des nuages ou de la fumée, que Ton ne sait nommer avec plus de précision, rctrniivcra-t-il rémcrvcillcment qu'éprouvrèrent les voyageurs européens quand ils découvrirent le papier marlrré en Turquie à la fin du XVIe siècle et le firent con¬ naître, à leur retour, aux ""curieux” des choses exotiques? Utilisées dans les reliures, les gardes de papier marbré LissureiTt une transition chatnarrcc entre les plats recou¬ verts de peaux teintes et dorées ci la rigueur typographi¬ que des feuillets hlancs- Introduites en France dutis ties reliures princicrcs destinées à l-Icnri ÏV, Louis XIII ou Gaston d'Orléans, elles gagnent vite les collections des grands amateurs et se glissent en quek|ues décennies dans toutes les reliures, si simples sr^icnt-cllcs. L'utiicité de chaque pièce. dCie à la techniciue elle-même, donne k la production des marbreurs une diversité tou¬ jours renouvelée. Peigne, tourniquet, queue-de-paon, fcuille-dc-chêne, vagues, ramages, ctiillou, toute une ter¬ minologie pittoresque essaie de reudre compte des des¬ sins qui changent au gré des modes et des goûts, I ,e papier marbré, mystérieux aux yeux des profanes, se fonde sur une subtile alliance entre les réactions de Teau et des pig¬ ments et le geste, maîtrisé et mille fois répété, do l'arti¬ san: les secrets, souvent transmis de maître à apprenti, en sont sans cesse perdus et retrouvés, A roeuvre des inar- breurs anciens, dont les noms restent inconnus, répond le nouvel imérêt porté à cet art, toujours vivant, par des créateurs contemporains qui s'attachent à en transformer les procédés et à inventer de nouvelles formes. La Koninklijke Bibliotheék,qtie la tradition manufactur¬ ière des Pays-Bas porte à s'intéresser aux arts et techni¬ ques du papier, a souhaité présenter en tieux volets, rétrospectif et contemporain , deux phases de l'évolution du papier marbré en France. Grâce à la richesse do scs collections anciennes, la Bibliothèque nationale a pu en retracer rhistoiique, à travers im choix de reliures allant du XVIÎc siècle à la lin du Premier Empire. Si toutes ces pièces s'imposent par la haute qualité de km reliure et la beauté du papier, elles sont aussi des repères, précisé¬ ment datés par les armes, les marques de provenance ou les trop rares étiquettes de relieurs ou documents d'archi¬ ves. L’étude de Mme Geneviève Guilleminüt-Oirétien, conservateur à la Réserve des Livres rares et précieux, permet de définir des tracés nouveaux et d'établir une chronologie fiable, dont le point d'origine est plus ancien qu'on ne le pensait. Mais les collections des grands établissements ne sont jamais closes. A roccasion de ectie exposition, les deux bibliothèques s'enrktiiront des créations des marbieurs contemporains, l-c papier marbre échappe à la reliure et redevient feuille à part entière, objet de eolleciion en lui- même, à rinsiar des premières feuilles recherchées par les amateurs au début du XVMc siècle. Réalisée grâce à une ciroîlc et amicale collaboration entre les conservateurs des deux institutions, l'exposi¬ tion, qui sera présentée successivement à la Koninklijke Bihiiotheek et â la Bibliothèque nationale, est un nou¬ veau et utile témoignage des échanges culturels qui, depuis de si longs siècles, unissent nos deux pays, mai iyS7 André Miquel Administrateur général de la Blblioilicque nationale 9 •% ■ t*.. 1 ctobrc 1607 avec le jeune Pierre Dupuy, son iniîmt; dans les dernières années de sa vie. Entre Dupuy et luise mulüplicnt les prêts de livres et de documents et les menus cadeaux* parmi lesquels du papier marbré: "J'ay donné ce jour [ 15 décembre 1608) à Monsieur Du Pui un petit livre de papier de la Chine, couvert d’un fort beau papier marbre, que je gardois dès long temps dans mon cabinet. J'en ay cncores un pareil tout semblable.’'^ Autre présent, l'année suivante: “Le mercredi L'^ [mai 16(19]* j'ay donné à M, D.P. sis feuilles de mon papier marbré, beau par excellence, que je lui a vois promis* et dont je scay qu'il est curieus, aussi bien comme inoy* qui en ay lousjours de reserve en mon cabinet.''* Le terme "curieux" définit bien l’attitude de Pierre de L’Estidle Cl sans doute de Dupuy face à ces papiers, objets d'intérêt certes, mais sans valeur réelle,^ Dans un autre passage, L'Estoile en vient presque à se justifier d un tel goût* dans des circonstances qui en font ressortir encore le côté un peu fuiile: "Le mardi 14e [juillet 1609], MonsieurGuittart, valet de chambre du Roy, mon voisin et aniî, homme fort curieus et qui â un des piusheauscabinetsde Paris, pour saq uiter d une discrétion qu'il a voit perdue contre moy d’une gageure que nous avons faite *.. m’envoiia un livre de son cabinet, très exquisement relié à la turque d'un marro- quiii turq incarnat, oii il v a tlcd^ins de toutes sortes de papiers très heaus. Il est in-8’^ asscs grosset. Oti estime cela ce qu'on veult, et est prisé selon raffcctioii et cm io- site des personnes. De moy. Je le trouve très beau et le garde précieusement,"^ Ce manuscrit turc sera aussi donné k Pierre Diipuy (J6 avril 1610). La description de L'Esioile ne permet certes pas de savoir s'il s'agit de papiers marbrés ou de papiers silluHietlés ou unis. Ce Guittart, que Pierre de [.'Estoilc tréqueiiie déjà en 1598, avait voyagé en Turt|uic et dans le bassin méditerranéen: en 15%, 1 Icnri [V l'avait envoyé rejoiiulrc François 8avary de lilèves, umbassadcui h Constantinople: il était chargé de coLuricr diplomatique, de subsides et d'bmdoges, présent traditionnel pour la cour tlu Grand Turc;^ son cabinet qui contient "une infi¬ nité de choses belles et rares, qu'il avoit apporte ci fait venir de la Turquie et auitres pays du Levant" est assez connu pour recevoir en 1601 la visite de la reine Marie de Médicîs elle-mcmc,'" Est-ce aussi de lui que Pierre de L'Estoile tient ses papiers marbrés? La relecture des deux premiers passages, si souvent cités, amène cependant à poser une question: Pierre tic L'Es- tüile n évot|Lie en aucune façon roriginc de ses papiers marbres, qu'il semble se procurer assez aisément: s’agit-il vraiment de papiers importés de Constantinople? Malgré leurhcauté. L'Estoile ne leur accorde que peu tic valeur et s'en sert pour couvrir des manuscrits ou des copies; il prêle à Dupiiy, le 28 juin 1607, "une Rcmonstrance ,,, elle contient 4 teuilicts d'escrilurc, couverte d’un papier marbré’': le 22 novembre 16(17, "un manuscrit, intitulé ExcelIcns traits tires de diverses mains, couvert d'un papier marbré, en petit folio": enfin, le 31 décembre 16117, il reçoit de Jean Cusin "un îraicté assez curieux, mais au bout qui n'est qu'une grande fadeze ,,. couvert d'un papier marbre" et lui donne "deux quarts d'écu, non pour son escrilmais pour sa pauvreté,"" Dans les memes années, des papiers turcs sont utilisés datis un fascinant et superbe album d'aquarelles, destine au Dauphin, le futur Louis XIIL Femmes voilées, janis¬ saires cl eunuques déploient au fil des reuilleis leur cos¬ tume mystérieux: à l'éclat des aquarelles sur verge blanc répond la variété des marbres qui leur foui face. Petit peigne, peigne large, peigne à ramages, peigne s'élargis¬ sant en Heurs, chevrons tic diverses largeurs tous les motifs réalisés à Constantinople à la fin du XVIc siècle et surtout au début tle XVIle siècle sont là, toujours dans des teintes fort vives qui permettent de les utiliser pour mettre en valeur des illustrations ou d'autres papiers, mais iton plus pour supporter un texte calligraphié. L'al¬ bum, exécuté à Paris, est relié en maroquin rouge, à l'em¬ blème du dauphin couronné: on ne connaît pas les circon¬ stances à l'origine de sa réalisation. Les aquarelles avaient été cffeetuces par le géographe Nicolas de Nico¬ lay au cours d'un voyage en Turquie en 1551-1552: elles inspircrciU les gravures qui figurent dans son ouvrage, Niivifiiifio/iSr pérc^nfuiîiotis c/ vovwjEfe.v fuia.s etj lu Tut- paru à Lyon en 156K, Restèrent-elles dans les collec¬ tions du géographe, héritées en I58,i par son gendre Antoine de Laval? Fort réputé, ce cabinet, abrité au ch⬠teau de Moulins, attira de nombreux visiteurs: le roi I lent i HJ en 1.582, Jacques Davydu Perron, le futur cardi¬ nal, qui contribua à l’abjuration de Henri IV. Ma,ximilîcn de Béthune, due de Sully, Pendant la Ligue, Antoine de Laval soutint activement la cause de Henri IV à qui il dédia en 161)5 son ouvrage, Desseins i(e professions nobles ef j>nhlii{i/esJ' S'il est donc aisé d'expliquer l'arrivée de ces aquarelles aux mains du Dauphin. qu'eHcs fusscm ou non avant dans les collections royales, on ignore tout de rimer mé- diairc qui les fil monter sur papier niarbié et relier. Pro¬ posons, à titre d'Iiypoihèse, le nom de François Savnry de Brèves, ambassadeur de France à Constantinople de 1591 à 1605, revenu à Paris avant une nouvelle ambas¬ sade à Rome à partir de l6fl7J-'‘ De Brèves, qui parlait les langues iurc|ue et arabe, connaissait bien la civilisation ottomane et s'intéressait aux arts du livre. Proche de la famille royale, c'est aussi un intime de Jacques-Auguste de Thou, grand maître de la Bibliothèque du ioi et peut- être le plus grand amateur de livres de cette époque. H est teiitant d'évoijucr, à propos de eel album, la visite d'une ambassade turque à Fontainebleau, le 27 juin 1607: te Dauphin, âgé de six ans. assista à l'arrivée vie l'ambassa- deut et de sa suite et reçut en présent une petite cîicmisc à la turque: sa curiosité fut suffisiimment éveillée pour 17 18 l eiuraîiier le soir même dans une conversation sur les Turcs avec son médecin Jean Héroard.^^ L'olbuni ne resta pas dans les collections royales: il appar¬ tint ensuite à Nicolas Chevalier (mort en 163())* Ix’s premières gardes marhrées De la même époque dateraii le premier emploi - justju’alors non signalé - de papier marbré dans la reliure française, début dame pratique encore en vigueur aujourd'hui: les contre-plats, au lieu d’être couverts d’un papier blanc, sont revêtus d’un papier marbré. Dans lui Expose3 volume des i‘d>isntl(te faniUuires de Cicéron, tlcstiné à Henri IV d’apres la reliure à semé de H coin on nés et de fleurs de lis, apparaît une garde collée en papier turc, de type fumée, dans des teintes bleues, du bleu soutenu au hieii pâle, et roses. A cet exemple précurseur, il est possi¬ ble d’ajouter dix-huit autres cas - également inédits - de reliures avec des gardes de papier de type turc ou du moins de papiers qui ne peuvent être rapproches des pre¬ miers peignes français.’^ Ces reliures, trmtes des années 1610-1630, recouvrent le plus souvent desexenipîaîrcsde dédicace ou de présent, au roi (sept attestés, quatre pro¬ bables) ou à de grands seigneurs, Ciaston d'Orléans, Henri de Hourbon-C’ontic: trois d'entre elles ont des décors dorés; deux seulement, sans possesseur comui, ont un décor simple à la l>u Seuil. Du caractère souvent exceptionnel de ces exemplaires FTçprsé 4 témoigne le cas eurieu x du Projet d'un collège de René de Sainl-CIcmcnt, plaquette sans doute imprimée en fort petit nombre sans lieu d’édilk>n ni date. La Bibliothèque nationale conserve rexcmplairc présente au roi,dans une reliure it seine de flcuis de lis, aux armes de Louis XJM; or il existe un autre exemplaire dans une reliure absolu¬ ment identique à une variante près; le semé tente vaine¬ ment de couvrir des armes effacées, celles de Henri 11 de Bourbon-Condé, que surmonte une aberrante couronne léi mée; le doreiir s'cst-il trompé d’armes en voulant réa* liscr l’exemplaire royal ou de couronne en frappant celui destiné à Henri de Bourhon-Condé? Quoi qu'il en soit, les deux exemplaires, le royal et 1 ’ ”]iybride', contiennent le même papier de garde, un monochrome bleu. L'examen de ces dix-neuf reliures, de leurs fers et de leurs ai moiries. ne permet pas de les attribuer à un relieur ou de les regrouper en un ou plusieurs ateliers. Pourquoi des papiers ont-ils été employés dans ces reliures, alors que des dizaines ou des coniaincs d'autres, aussi offertes au roi, ont des gardes blanches’? Ces reliures s’étendent par ailleurs sur un temps trop long pour former un groupe vraiment cohérent, [| est également impossible d’y dis¬ cerner une origine commune par les auteurs ou les librai- les-cditcurs. Alicuh de cos ouvrages ne présente de lien avec rOrient, réel ou imaginaire. Est-ce cependant pure coïncidence si eertains concernent TOrdre du Saint- Esprit? Le plus remart]uablc en est le Matmel de prières de rOr¬ dre du Saim-Fsprit. réalisé en 1614 pour le roi, dont tout le texte, sur papier, et les plats de la reliure, en parche¬ min, sont découpés selon la rare technique du canivei. Un papier marbre est aussi utilise aux contre-plats de l’exemplaire des Armes ei hhtstms des chevidiers de l'Or¬ dre du Saint-Esprit, par Jacques Morin, enluminé cl relie pour le roi; mais ni le type de papier, fumée pour le pre¬ mier, peigne pour le second, ni le style de la reliure n au¬ torisent un lapprochement entre œs deux exemplaires, au Ire que celui d’être destinés à la personne royale. Leur reliure peut-elle cire attribuée à Clovis Eve? Relieur ins en cer¬ tains d'entre eux, les premières tentatives de papier unir- brç faites en branee? Les papiers marbrés turcs qui circu¬ laient alors ont pu servir de modèle on inspirer des essais a des artisans français K hJes personnages, ayant voyagé en Turquie, ont-ils transmis leurs observations, au moins de vive voix? On ne connaît pas a cette date de recettes uiilî- sabtes, imprimées ou même mannscriles,qui auruiem été diffusées en France,'^ Tout cela n'est qu'hypothèse, mais Expjst-s l’excmplaire des de Claude Fauehet, relie pour Henri II de liourbon-Condé, fournit un clément trou¬ blant: il présente la particularité, absolument unique, d'avoir aussi des gartïes volantes marbrées, en face de la page de titre* après les gardes blanches, et ù la lin du tex¬ te; or, le filigrane de ces gardes volantes marbrées est celui de Nicolas Le Bé* papetier àTroyesI Si le papier uti¬ lisé à Constantinople était couramment importé d'Italie, il ne semble pas en exister qui fut venu de France; un 20 transport direct de Troyes à Paris paraît plus plausible qu'un passage par C onstaniiiiople* Filigrane de Nicolas Le Bé Le.s premiers fwpiers peignes Les cas les plus tardifs de ces papiers turcs ou d'intlueiiicc turque coïncident avec les premiers exemptes repérables do papier marbré du type peigne. On en trouve, datables avec quelque certitude, dans des exemplaires de présent ou tic dédicace au roi d'oeuvres d'auteurs contempu- rains. parues vers 1625-1627. Peut-on voir dans VApologia de Harlay de Champvallün, 1625. une transition? Ce peigne asscï: large, travaillé pour dessiner des ramages en palme, semble exécuté avec une certaine maladresse, dans des teintes à dominante verte, sans rapport avec ce qui sera vite l'habituel peigne pari- 1 n sien. Dans le Bouciier de lu foy vatholiqne de J ean Jaubcri de Banault* le peigne à ramages, d'une exécution plus maîtrisée* présente aussi de grands aplats de couleurs éclatantes jaune et rouge > sou lignées parle vert, le noirci I I ELxptfeiî 12 E\|Xi!sé 13 14 EüLpiiNC 15 F.sipisc Ui le hlîinc. Le petit peigne droii est utilise iuissi dès cette date, mais il pïiri^îl plutôt moins répandu t|ue le peigne à ramages qui dessine une véritable palme, parfois s’enrou¬ lant SLirelle-même.qiie t’oii croirait pourtant plus délicat à réaliser H La largeur du peigne n’est pas non plus fixe, elle peut varier sur la même feuille, de 1 à 8 mm dans le tJII de Jauberi de Barrault^ variation duc ît un défaui dans routil utilisé, qui se rencontre it maintes reprises, La largeur couranie se stabilise vite autour tic 2 à 3 mm, et le peigne très large, de 6 à 1 i mm, que Ton voit dans une reliure de 1639 est exceptionnel. Les coiileiiis, où le rouge est généralement dominani, comprennent aussi le noir, le bleu, le vert qui devient vite moins présent que dans les tous premiers papiers, et le jaune, souvent ocre, parfois orangé; le blanc du papier se laisse voir aux endroits où le fiel a repoussé les pigments. Ces teintes, dont rintenstté varie selon rcuil du bain, scuit le plus souvent utilisées ensemble, mais le vert est parfois omis. Quelques autres conibimiisons, très rares, existent, tel ce peigne jaune et noir en 1640. Les gardes de papier marbre ne sont bien sûr pas limitées aux reliures royales. Elles apparaissent vers 1630, dans les collections du cardinal de Richelieu,'* mais aussi chei: des amateurs de moindre renom: Nicolas Chevalier, déjà cité à propos des aquarelles de Nicolay, possède les Opent de Platon, reliés à scs armes, avec un peigne à ramages en palme aux cinq couleurs traditionnelles'^^ or il meurt en J631). l,a présence d'un papier marbré devient un détail de plus en plus fréquent dans les reliures soig¬ nées: un peigne apparaît aussi dans r"aîbum amicorum" de Hans Heiniich Oberhaupi, couvci i d'une reliure ù décor, exécutée lors de son passage à Paris en 1630. C'est aussi dans les reliures destinées k Louis XIII ou au cardinal de Richelieu que Ton rencontre en 1632-16,33 les premières gardes volantes en papier marbré. Ces premiers papiers peignes suseiteiU la meme question que les papiers "uircs" déjà présentés. Il n'est pas davan¬ tage possible d'identifierles relieurs qui les auraient réali¬ sés ou fait réaliser, ni de distiEigucr un atelier unique où serait apparu ec motif. L’examen du montage des gardes contre-coilées. qu'il s'agisse des papiers tuicsou des peig¬ nes, n'apporte pas non plus d'information sur la techni¬ que d'im atelier particulier; deux soluiions sont employées en partillèle: le papier marbré peut être coupé à un format légèrement inferieur à celui du contre-plat et colle, souvent par dessus la ]^remiére garde blanche elle- même rabattue sur le contre-plat, ou bien la gartle mar¬ brée peut être prise dans la couture. Les papiers étaient- ils d'ailleurs fabriqués dans l’atelier même ou protluîts par un autre artisan, plus ou moins proche de l'atelier? Aucun témoignage contemporain ne permet de répon¬ dre. Rappelons seulenicm la tradition qui remonte à Jean tic la C’aille: celui-ci, dans son Hisiohif Je rhttpiifneiic (f689). attribue rinvention du papier marbré à Macé Riiette:^'^ rien ne vie tu confirmer ni détruire cette affir¬ mation. A un es motifs Si le peigne est d'emblée le motif le plus rcpatidu ci le reste jusqu'à la fin du XVU Je siècle, d’autres motifs appa¬ raissent dans la décennie 1640. Le caillou, obtenu par la projeclion des couleurs les unes sur les autres, csi déjà utilisé vers J643. Lfti caillou, avec leseouleui s les plus coin antes du peigne (sans le vert), se EtxptïsiS 17 trouve ainsi dans rexcmplairc tie VHistoire de la rie de Hetîty denüet duc de Mfmmiorency de Simon Du Cros (1643) dcdïéc à la duchesse de Montmorency, veuve du duc, décapité en 1632, On en connaît un autre, aux mêmes teintes, dans un ouvrage de 1644 ayant appartenu à Hcnn H de lîoiirboti-Condé. L'exemplaire de dédicace à Oaslon d'Orléans de Gnivelini^a de Jean Massoî {1647) préscnic un caillou toujours dans ces teintes, tandis que la Grande Mademoiselle, la fille du duc d'Orléans, reçoit un autre ouvratic du meme auteur où le caillou, aux colo- bxpiisô ]S ris étranges (noir, bleu, vert relevés par un jaune acide), est prolonge en un très ample mouvement de palme. Le caillou, simple ou avec mouvement, très mi lise dans les années 16.30-1660, sc maintiendra tard dans le XVIle siècle. C'esi aussi vers 164Î)-164.3 qu’appartul une forme plus rare du caillou, le tourniquet, parfois qualifié de coquille, au mouvement circulaire parfaitement régulier. Il est uti¬ lisé tlans la série très idcntilïablc des reliures à décor, aux 21 72 chilïres couronnes de Louis XJJi et d’Anne d'Autriche, toujours exécutées sur des textes anciens. Ce moti( est de moins en moins fiécjticnt cîiins !a seconde moitié du XVI Je siècle, avant de revenir en force au XVdle sièclCn Exposé20 Du tourniquet peut se rapprocher un autre motif réalisé à partir du caiflou: le mouvement tournant s'arrête sur sa crête, sans dessiner un cercle aussi accentué que dans le tourniquet: le ramage ainsi obtenu s'apparente à une série de vagues, plus ou nKïins régulières selon l’exécu- tiom II se rencontre dans ta seconde mtîitic tlii XVIle siècle, sans que l'on puisse dater avec prceisitni ses pre¬ miers emplois, faute de l'avoir trouvé dans des excniplai- res de dédicace, mats il apparaît dans des reliures aux armes royales ou aux armes du Dauphin sur des ouvrages publiés en J66S, C’ertaiiis papiers de la seconde moitié du XVlIc siècle préseutciii des motifs malaisés à classer ou ù défiîiii, tel celui ulifisc dans uit volume de ta bibliothèque de Col- Espti'!«'2l ben, un Règk’tmiîf pfmr la t/uimlvc f/c.v assitrances (1672): faut-il y voir une variante du tom niquet avec un mouvement alterne et plus serré? Des motifs de ce genre montrent l'esprit d’invention tpii règne alors, sinon dans les coloris, du moins dans le travail exécuté sur le bain. Dans une ni lime étape, rintervcniion du marbre ur se limite à un simple mélange des couleurs en tous sens, sans recherche tic ryilime ou de dessin. Cela protiuit un papier aux couleurs très étirées, souvent avec de nombreuses veines, où apparaissent parfois de grands aplats anguleux où les teintes prennent tout leur relief. Ce papier, qui fait penser au maître-relieur moderne, pourraii-îl cire le "placard"que mentionne VRmydopctUel Mais nous n'en connaissons guère au XVIIle siècle. [;>'après les exem¬ ples rencontrés, souvent dans des reliures aux armes du Dauphin, il semble utilisé vers î(Sb8ct pendant les deux décennies suivantes. Il présente souvent des teintes peu communes, grandes taches de gris pâle ou de bleu som¬ bre, soulignées par des verts, des bleus, des roses et des jaunes fort vifs. Citons par contraste un motif au trace rigoureux, le chc- Exposé; vroti, large ou étroit: il apparaît à quek|ues reprises avant 2,1,24 1 661), pour ne revenir qu’à ta fin du XVII le siècle. 24 Exposé 27 Rx|Hisé ,1 1 Si ce rapide aperçu sur les papiers réalisés au XV lie siècle met en valeur la variété des motifs et des couleurs qui existe alors, plus divers qu’on ne le croit couramment, il ne doit pas faire oublier que le peigne reste le motif le plus courant, au point de supplanter tous le,s autres à la fin du XVIle siècle. Fin ou moyen, à ramages, à frisons (dh aussi old dutch) , le peigne évolue peu; tout au plus peut- on noter l'apparition de lit queue-de-paon. Ces quelques dessins seront utilisés durant tout le siècle suivaiit, en concurrence avec le tourniquet et un nouveau motif, très apprécié, la feuilte-de-ehéne. Cette raréfaction des motifs s'accompagne d’une unirormisaiion des couleurs. Parfaitement stabilisées, les teintes n'offrent plus guère de variété: le rouge stmibre domine, à cote du bleu, du vert et du jaune tirant sur l'ocre: le noir a disparu. Papier marbré et iiécor ihi livre Le papier marbré apparaît tôt dans les reliures, de qualité certes, mais faites en série pour tes grandes bibliothè¬ ques: ainsi, les volumes reliés de manière uiufurme. en veau fauve avec les tranches également marbrées pour la bibliothèque de Gaston d'Orléans ou en maroquin rouge pour celle de Philippe de néthune,’^ toutes deux consti¬ tuées bien avant 166t), ont-ils toujours une garde en papier marbré. Il s’agit sans doute alors du modèle fixé par le hiblioiliécairc qui fait relier régulièrement les nou¬ veaux ouvrages entrés. Au contraire, les reliures des frè¬ res Diipuy, érudits et non grasids seigneurs, dont les livres entrèrent ù la Bibliothèque royale en 16,s7, ont à peu près toujours des gardes blanches. L'examen systématique de plusieurs centaines de volu¬ mes de pièces manuscrites montées pour Philippe de Béthune montre la diversité des motifs: le peigne reste, de loin, le plus courant, mais ses variantes sont multiples, du peigne droit au peigne à ramages, qui va de la simple ondulation à la véritable spirale; le caillou se prête aussi a de multiples recherches; le chevron s'y rencontre mais reste très rare. On peut classer les peignes d'après leurs couleurs: certains excluent le noir et privilégient le jaune, tandis que d'autres ne comprennent pas de hicii, mais du vert et beaucoup de noir. Des variantes dans rexccution 25 Lie CCS reliures, dtuis le chiffre PP de Philippe de Béthune et dnns les fleurons employés, permettraient de regrou” per les reliures réalisées en même temps ou par le même îitclier; dans certains cas, les memes papiers semblent alors employés: un peigne ramages se retrouve le plus souvent dans les reliures où le chiffre est entoure d'une couronne de laurier accompagnée de deux fleurons: un autre groupe frappe par sa maladresse: le relieur n'a jamais disposé de feuille de papier marhré assez vaste pour couvrir tout le contre-plat et s'est livré à des rac¬ cords, pratique itiFiahituelle dans les reliures soignées. Si ces reliures n'ont encore du papier marbré qu'au con¬ tre-plat, il est malaisé de distinguer jusqu'à quuEid la garde volante marbrée a été ressciule comme un luxe supplémentaire. Il ne semble pas non plus exister de hiérarchie dans les nunifs choisis. En I6:>6, Charles tic Rostaing fait publier les lettres patentes transformant son comté de Bury en comté de Rostaing et multiplie les cxemplaii es à ses armes: trois d'entre eux (run avec une reliure en maroquin à décor, les deux autres reliés en par¬ chemin) ont une garde volante en papier peigne, un qua¬ trième, avec U Etc rcliu E C à décor, offert par Rostaing à son kîu,- Le Enédecin MaE'in Cureau de la ChuEiibre a l’habi¬ tude d’offrir scs oeuvres, luxueusement reliées, au Eoi et à divcES gEands pcrsotiEtages. Les reliures sont stjuveni réalisées dans râtelier Rocolet-Padeloup, mais d’autE cs portent les fers d'AnloiEte Ruette; le Enotif du papier est toujours le peigne, [,’exeEnplaii‘c de ses Noitvekcx ohser- viuions sitri'itis (Paris, 1650). offert au roi, compoE tc une garde volante, absente au coEiiraire dans les exoEnpIaiE’es destinés à Gaston d'OEléans et au pE'iEice de Condé,-'^ mais ce n'est peut-être qu'un simple hasard: en 1666. Pex- c Eli plaire l!c l'An tie contioisirc les ho/ttmes offcEt au roi a seulement une garde collée.^** A titre de comparaison, les livE'cs Ectiés en Eiiaroquin rouge pour la BibliL:>tlicque col- berline OUI une garde volante marbrée: or, ColbcE t, Enal- gré tout le soin passiouEié qu'il apporte à sa bibliothèque-» y proscE it le luxe ituilile:-^ la gai de volante marbrée est donc devenue, dans les années 166(1-I6K0, un élément constitutif normal de la reliure, même si l'on rencontre cîicoi'e des cas, de [dus en plus rares, de gardes simples ou 26 même d'absence de gaide marbrée, Deinicr bastion, la Bibliothèque royale, par économie ou par traditiosi. reste fidèle au.x gardes blanches et n'use qu'excepiioniicîle- ment du papier marbi e aux conirc-plats de ses maroquins |■ougcs. A mesure que les gardes maibréessc banalisent, d'autres raffinements appai aisscnt dans des exemplaires de luxe où le décor intérieur s'affiime de plus en plus. Le verso de la garde volante peut à son tour être marbi é, parfois dans un motif différent. En 1644. l'exemplaire de dédicace à Gaston d'Oi léans des Commentoiteji hisiorkiueji de Tris¬ tan (Je Saint-Amant-'’ a des gardes en papier peigne, dont le verso est revêtu d'un eaillou: une deuxième feuille a été collée sur la première. Dans d'autres cas, c'est la mêEiie leuSilc qui est marbrée des deux côtés. Sur des ouvrages de grand format, où une feuille est nécessaii c pour le con- \posi:-2(i tie-plai et une autre pour la garde volante, les deux motifs peuvent se trouver en vis-à-vis, le dessin du contre- plat étant alors repris au verso lIc la garde volaEiic. Des gaixies à double face se rencontrent Jusqu’à la fiai du XVllc siècle. On en voit souvent dans les E'cliures aux armes ou à TeEnblème du Dauphin. Ueic reliure à décor, 25 aux aimes de Mai'ic-'Ibérèse d'Autriche, sur un ouvrage de 1663, comprend même, en plus de la garde volafUe à double face, une autie garde volante non doublée: l’étrangeté de cette disposition est encore accentuée par la teinte monochrome bleu, inhabituelle, du papier. A la meme époque, ces gardes à double face accompag¬ nent souvent les doublures de peau qui habillent les con¬ tre-plats de certaines reliures de luxe, La célèbre reliure mosak|uée à décor filigraiié de Floritnond Radier, sur le De îmiiatiotie C/irisn\ sorti de l'Imprimerie royale en 1640, en fournil un bel exemple avec sa garde à double face en papier peigne en regard de la doubluie qui porte la signature du relieur.” Cette association, doublure et gai de volante double, se i encontre durant toute iasecon- Lte moitié du XVllc siècle, telle cette reliure de picsenimu Dauphin sur un ouvrage de TAbbé de Catclan de 1681: à isc 27 la doubliii'c de maroquin loiige, à décorde dauphins,de fieu ES de lis et de fers filigianés répond lieic garde volante, à motif queue-de-paon aux couleurs traditionnelles, niais contie-colicc d'un surprenant papier à marbrures sans motif, iuix teintes bleues et vertes accentuées par quel¬ ques taches muges. Autre contraste, au maroquin noir d’une reliure aux armes de Pierre-Daniel Huet, évêque tf Avranches, sur le Bréviaire de son diocèse (1698) s’on- Expostf:» pose le maroquin rouge de la doublure mis en valeur par un peigne icii(mfurne décrit clairement le pioccssus de fabrica¬ tion, mais ne s’attarde guère sur les motifs. Le goût fioiiveciu: 1780-fli!:} Vers 1780apparaît un nouveau motif, un caillou sm fond veiné où les taches de couleur, assez larges, se détachent sur des veines très étirées, et ce, dans des teintes qui tran- Exposé32 chent avec celles précédemment employées. Ce papier existé en effet dans deux jeux de couleur, l’un k donii- 3tl nante marron, l’autre h base de vert et de rose. Cest le Exposé33 relieur Nicolas-Denis Derome. dit le jeune, qni semble avoir introduit ce papier. Il utilise le marron dans les reliures qui portent l’étiquette: "Relié par Derome le 34 jeune, rue St Jàquc audcssiis de Si Benoist"; le vert et rose se rencontre le plus souvent dans les reliures a l'cti- quette datée: '’Relié par Derome îe Jeune demeure pre- seniement rue St Jacques près le College du Plessis Hôtel de la Couture n"^65 en 1785’’.^’' Ce papier "Derome'’ se répand vite, U est mente à peu près le seul papier inarbrc fabriqué encore pendant la Révolution, k une épcique où l'austérité des moeurs, le goût à l’antique et la crise économique font souvent aban¬ donner cette technique au profit des simples papiers à la colle. Il apparaît couramment dans les reliures en veau au chiffre de la Bibliothèque nationale, puis impériale,exé¬ cutées jusque vers 18!5i malgré quelques variantes dans rimporiance respective des couleurs et dans l’élireincnt des veines, il y garde toujours son caractère dominant, ralliance du vert et du rose. Il est aussi utilisé dans les reliures de qualité, en maroquin a grain long, rouge, bleu foncé ou noir, à bordure néo-classique,que Van Praet.le garde de la Bibliothèque nationale, commande pour les volumes les plus précieux de ses collections, incunables, impressions aldines. impressions sur vélin.C’est Pierre- Alexis Bradcl, dit l'aîné, neveu et successeur de Derome jeune, qui depuis l'an 3 (1794/179.5), exécute assez régu¬ lièrement ces reliures. Ex|h)s^ 33 Dans le lot qui lui est confié le 20 Frimaire an Xll (12 décembre 1803). Bradel abandonne ce caillou vert et rose pour un nouveau motif qui va vite devenir si caractéristi¬ que de la reliure au début du XIXe siècle qu'on peut le désigner, en France au moins, sous le nom de marbre Empire, même s'il dépasse légèrement les limites chrono¬ logiques de cette période, La couleur de base, qui est tou¬ jours le bleu, s'étend très largement à la suite de l’adjonc¬ tion de fiel, créant ainsi un véritable lads bleu autour de taches blanches éparpillées, d'où le nom parfois employé de ]>crsillé. Ce réseau s'organise lui-nicmc en grandes taches cerclées par des veines parfois bkmdies, mais qui peuvent aussi être vertes, rouges oujaunes, dernières tra¬ ces peut-être de l'éclat du papier Derome. Ce motif est aussi ulilisé par les autres relieurs qui vont travailler pour la Bibliothèque impériale, puis royale, Hozérian jeune à partir de lan XIII (1804/1K05), Mottet en 1819, Thouve¬ nin à partir de 1819, mais il n'est bien sûr pas réservé aux reliures de cet établissement: on le trouve aussi dans des Espî*x+>V+î+W*î*!+ii + , + , + . + +,+ j +.+.♦,*,+ ,+,+0 , lO-Jcim JAUBERTtle BARRAULT, Bouclier de Un foy catholique* contre le Bouclier de lu Religion preiendue* du ministre Dti Moulin. - TJ* Paris* Antoine Estienne* 1626. Folio. Rés. D. 979(1) Reliure aux armes de Louis XIII (proches de O.H.R.* 2493,4. avec variante dans le collier de l'Ordre du Saint- Esprit* Fi et non L); maroquin olive, à décor de semé de fleurs de lis et de L couronnés, bordure filigranée; clos il nerfs, ^ décor analogue. Gardes au.’i contre-plats: peigne moyen à mou veinent de palmes, noir* vert, rouge* jaune. Les tomes [I et HI du nicme ouvrage, parus en 1630 et 16.^1, ont une reliure ci un papier de garde dînérents* Il - Philippe de G AM ACFIES. Sumnni théologien, - Paris. Regmuid Chaudière, 1627. Folio, Rés. D, 235 ( I ) Reliure aux armes de Louis XIfl {proches de O.Fi,R., 249.3,4* avec variante dans le collier de l'Ordre du Saint- Esprit, H et non L); maroquin rouge, à décordc semé de fleurs de lis et de L couronnés, encadrement de trois filets; dos il nerfs, â décor identique. Gardes aux contrc-plats: peigne droit, rouge, noir* Jaune, vert, 12-Charlcsdc NOAILLES. L'Empire du juste selon l’in- sthution de la vraye vertu, * Paris, Sebastien Crnmoisy, 1632.4'^ ’ Rés. E*. 261 Exemplaire de dédicace, réglé: épitre dédicatoire au roi. Reliure aux armes de Louis XIII (variante de O,H,R,* 2493,4. sans hachures* avec L droit); maroquin rouge* à décorde semé de fleurs de lis et de L couronnés, encadre¬ ment de trois filets et un poîndllé; tlos à nerfs* à décor analogue* palettes filigranées en tctc et en queue* Gardes aux contre-plats: petit peigne à tourniquet* rou¬ ge, orange, vert, jaune* noir* bleu. 14 t+ t*Lfrt*t.4 t+"t+îït+t* tf; iPîUitHnrîrdP î *t i. !<■ + t4t* t+t )t4t+ t + T 4 rt* t4t♦t î +Î4 T ♦ t+ L4 T + t ^4 *t: + T4| tn4t#t+f ^t4t4f41 n i;! •M t; l îîUîîmi T . I l T T + T 4 f+« ** 4, . * >*j;î ; ;i ■iTr* * * +1 T +T4 + t+t t + t + T t.4t + + t+ t T4T + + T+t T + T + 4 t + T t + T 4 + T + T t 4 t + + t+t t.4T + +1 + t. T+T^ 39 13 - Dîinicl de PRIEZAC Defence des droits et préroga¬ tives des roys (.le France contre Alexandre Patrice Arina- can, théologien, cscrittc en latin, sous le titre de Vindi- ciae gallicae. - Paris, Pierre Rocolet, 163^. Rés. 8" Lb.^‘3l70 Reliure aux armes de Louis XIII (pasdaiisO.H.RH)i par¬ chemin souple, a encadrement de trois l'ilcts; dos eonipar- tiinentc à six fleurs de lis. Gardes aux contre-plats: peigne large, noir, bleu, rouge, jaune, 14 - Pierre LE MOYNE. [.es Peintures morales, où les passions sont représentées par tableaux, par characîeres, et par quesrions nouvelles et curieuses. - Paris, Sebastien Cramoisy, 1640. 4«. Rés. R, 1134 Reliure aux armes du Cardinal de Richelieu (O.tLR., 406,2): maroquin rouge, à décor a la Du Seuil; dos a nerfs, armes de Richelieu (O.H.R., 406j4) au centre des compartiments. Gardes aux contre-plats: petit peigne, noir, jaune. 16 - ALBUM AMTCORUM DE HANS HEINRICH OBERHAUPT. (261 ff. 1630 - 1649). Oblong 87x131 mm. Koninklijke Bîhlioîheek, Handschrîften 71H22. Reliure: maroquin brun décoré de motif central, bordure filigranéc; dos long,décoré d\m motif centrale et bordure filigranée. Reliure exccutée pour Oberhaupt en 1630 pendant son séjour a Paris.Gardes aux contre-plats, peig¬ ne, rouge, orange, bleu clair et noir. 40 16 ‘ François VEKON* Respomes aux livres des quairc minisîres de Chareiitoii - Paris. Loiiys Boulanger, 1633.8", Rés. I>. 54358 Reliure aux armes du Cardinal de Richelieu (O.H.R., 406.1); maroquin rouge, à décor de semé de fleurs de lis, bordure fiiigranée; dos long, à décor identique, La roulette utilisée en bordure est attribuée à Le Gascon (Bihiknhèque Ritplwl Esméfian. H, RJ72, Annexe A.l). Gardes doubles: petit peigne à mouvement de palmes, rouge, bleu, noir, jaune. 17 - Simon DU CROS. Histoire de la vie de Henry der¬ nier duc de Montmorency. - Paris, Antoine de Somma- ville et Augustin Courbe. 1643. Rés. 4'* Ln.^^ 14696 Exemplaire de dédicace: épître dédicatairc à la duchesse de Montmorency, veuve du duc exécuté en 1632. Reliure aux armes de Henri H de Montmorency (O.H,R.. 806,1); maroquin olive. Il décor a la Du Seuil. H couronnés et alérions (O.H.R.. 8(16. 2 et 3): dos a nerfs, avec H couronnés. Gardes aux contre-plats: caillou, noir, bleu, rouge, jau¬ ne. 18 - Jean MASSOL, Hercules gallicus. - Paris, Charles Chastellain, 1646. #. Rés. m. Yc. S06 Reliure: parchemin rigide, à encadrement de deux filets; dos compartimenté t\ cinq fleurs de lis h couronne ouver¬ te. Ce fer accompagne parfois les armes d”Anne-Marie- Louise d’Orléans, duchesse de Montpcnsîcr, fille de Gas¬ ton d’Orléans (1627-1693; O.H.R,, 2561,6). Gardes aux contre-plats: caillou avec palmes, noir, bleu, vert, jaune. 41 19 - Lii Division du monde, contenant la déclaration des provinces et régions d’Asie, Europe et Apliricque. - Paris, Nicolas Cliresn'cn, J547. S*'. Rés. G. 2292 Reliure au chiffre de Louis XIM et d’Anne d’Autriche; maroquin noir, à décora ia Du Seuil, avec ressauts en arc de cerc/e, motif central en losange et fers d’angle filigra¬ nes, L et deii\ A invereés couronnés: dos à nerfs, à décor filigrane. Gardes doubles: tourniquet, rouge, bleu, jaune, Cetre reliure appartient à une série exécutée vers I64fl, qui porte toujours les chiflYes de Louis XII[ et d’Anne d’Aumehe (O,H.R., 2493,9; Bibliothèque Rapba! Bsméfiûtu ÏI» 1972, n“ 53-54; £. Picot, Cumiogue ci es livres ... iîe ... A/, te Baron James de Rothschild, Paris, 1887, 11, p, 295; E, Quentin Bauchari, Les Femmes bibUophiies, Paris, 1886, Lp. 194, pl. Xil). Autres reliures de la meme série avec un papier marbré tourniquet; Dialogues et devis des damoisclles pour les rendre ver¬ tueuses. - Paris, Robert Le Manguier, 1583. 16^'. Rés. Smith-Lesouf Réserve 477 (Quentin Bauchart, n“55) Jean Talpin. Institution d’un prince chrestien. - Paris, Nicolas Chesncau, 1567. 8". Manuscrits, Rothschik! [, 173 (Quentin Bauchari, n‘'53) Etienne Tabouroi des Accords. Les Bigarrures. - Paris, Jehan Rîcher, 1583, i 2«. Manuscrits, Rothschild 11, 1777 (Quentin Bauchari, n'7n) Agnolo Firenzuola. Discours de la beauté des dames, - Paris, Abel Langelier, 1578, 12", Bibliothèque de l’Arsenal (Quentin Bauehai t, n"57) Marc Lescarboi, Histoire de la nouvelle France, - Paris, Adrien Périei , 1618, 8*^ Bibliothèque de l’Arsenal (Oueniîii Bauchari, n"89) 42 20 - Friedrich 13RUMMER, Commentarius ad legem Cinciam illiistrissimo viroJoan. Baplisiae Colberto dcdi- cjlus, - Paris, Sébastien Cramoisy. 166M. 4^^ Rés. F, 881 Reliure aus armes de Louis XJV (O.H.R,, 24^4,7)- tiiartHjuin olive, à large bordure de semé de fleurs de lis et de L couronnés: dos à nerfs, au chiffre et emblème royal. Gardes doubles: ramages réguliers en vagues, bleu, vert, mauve, jaune orange, noir. 21 - Règlement général pour la C hambre des assurances du4décembre 1671. - Paris, Sébastien Mabre-Oamoisy, 1672.4". Rcs. F. 916 Reliure aus armes de Jean-Baptiste Colbert (O.H.R., I2%,4): maroejuin rouge, à encadrement de trois filets: dos à nerfs, à décor filigrané. Gnrdes doubles: ramages serres, noir, bleu, vert, rouge, jaune orangé. Mention manuscrite sur la page de titre: Bibliothecae Colbertinae. 22 ■ Abraliam TESSEREAU. Histoire chronologique de la grande chaucellerie de France, - Paris. Pierre Le Petit, 1676. Folio. Rés. Fol. 1 Reliure au\ armes de Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, ei de Julie d'Aiigcnnes (0.(1,R., 451,1): maroquin rouge, à décor h la Du Seuil, avec le chiffre thi mêmes (0.1 l.l^., 45L2) aux angles externes: dos h nerfs, avec le meme chiffre: tranclics marbrées et dorées. Gardes doubles à grandes marbrures, noir, gris, bleu, vert, rouge, rose, orange, jaune. Le duc de Montaiisier mourut en 1690. 43 23 - (RectieM de copies de rraîtéSn] M^inMscrit surp^ipier, - XVÏe s. 228 x 322 mm. Manuscrits Français 2938 Reliure aux armes de Philippe de Béthune, mort eu 1649 (O.H.R., 442J): maroquin rouge, ü décora la Du Seuil, avec le chilïrc du même (proche de O.H.R,, 442,2) aux angles externes: dos à nerfs, avec le chiffre du même dans les comparrmicius. Gardes aux contre-plats: chevron étroit, rouge, bleu, jau¬ ne. 24-Jayme REBULLOSA. 1 lisioria ccicsiastica y csiado présente de la religion. - Barcelone, H, Margarit, 1610. 8". Rés. H. 1787 Reliure au chiffre couronné de Gaston d’Orléans, mort en 1660 (O. H. R., 256t),5), au dos; veau fauve, à encadre¬ ment de deux filets; tranches marbrées, bleues et rouges. Gardes aux contre-plats; chevron large, rouge, bleu, noir. Jaune. 25 - Père Pierre LALEMANT. Eloge ou abrège de la vie de sainte Geneviève. - Paris, Sébastien Huré, 1663. 8^^ Rés. 8'VLn.2^33681 Reliure aux aimes et chiffre couronné de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France (O.H► R., 2566,1 et 5); maro¬ quin olive, à décor à coinpartîmcnts cl fers filigranés espacés; dos à nerfs, au chiffre de la reine. Gardes quadruples: papier a marbrures, bleu avec quel- ques traces de rouge. Dix sied va de ilvre Jhmçaly. Exposition, Lucerne, 1949, n" 373; Les Hns befles reiiures de ia Rémi ion dc\s fiihlio- dièques luiiiomies. Exposition, Paris, Bibliothèque nationale, 1929, n" 27fh L.M. Michon, La Reliure franç¬ aise, Paris, 1951, p. 94 et pl. XXXVï; E. Ouentîn Bou¬ cha rt, Les Femmes hihiiophiles, Paris, 1886, I, p, 297, n” 9. 44 26- Mémoires de ce qui s'est passé cii France, en raiinee Mil six cents ciiK|uante deux* (217 ff. deuxieme moitié I7ième siècle). 216x152 mm* Koninklijke Bibliotheek, haiidsclirift 7iH17. Reliure: maroquin rouge, à encadrement de deux filets droits* fleur de lis dans les coins, dos à cinq nerfs , compar- linients décorés, tête et qiieii décorés de dauphins et fleurs de lis. Contre-plat et gardes volantes ramages serrés, noir, vert, jüuiic-oraiigc, hlue clair et ronge, verso des gardes volan¬ tes un dessin différent noir, vert, bkie clairet jaune-oran- 27 - Abbé de CATELAN, Témoignage que rendent les mathématiques à la gloire du roy* - Paris, François Muguet, 1681, S\ Rés. 3763 Reliure aux armes du Grand Dauphin (proches de O.M.R ,2522*6): maroquin rouge, à décor à la Du Seuil; dos ü nerfs, fleurs de lis dans les compartiments: doublu¬ re. maroquin rouge, h bordure filigianéc, encadrement interne, losange central et fers d'écoinçons filigranes, fleurs de lis et dauphins. Garde volante, recto: peigne ondulé dit queue-dc-paon, rougejaune orangé, bleu, vert; verso: à grandes marbru¬ res, bleu, vert, mauve, rouge, orange. 28 - Breviciriiini Abrincense, *,. Pétri Danielis Huetii Abrincensis cpiscopî authoriiaie. - Paris, Jean-Baptiste CoEgnard, 16^18. 12". Rés* lî. 4K56 Reliure aux armes de Pierre-Dan ici Huet, évêque d'Avranclies (O.H.R., 1684); maroquin bleu, à encadre¬ ment de trois filets; doublure, maroquin rouge, à bordure filigranée. Garde volante, à double face: peigne à frisons (’’old dutch"). rouge, bleu, jaune orangé. 45 29 - Esprit FLECHIER. Oriiisoii funebre de Madaine Jiilie-Lucine d’Angemies de Rambouillet duchesse de Montaiisier- Paris, Sebastien Mabre-CTainoisv, 1672, 4**. Rcs. 4^'Ln> J 4577 ReJiure de deuil aux armes du Grand Dauphin (0,H,R,, 2522.6): maroquin noir, à décor à la Du Seuil avec emblcincs macabres aux angles externes, dos à nerfs, avec larmes. Gardes doubles à marbrures noires, Julie d'Aiigennes avait clé la gouvernante du Grand Dauphin, ne en !66i, qui tut confié ensuite (ison mari, le duc de Moniausier. 3(1 - Jean DOIJJAT. Eloges des personnes illustres de rAncien Testament, pour donner quelque iciniure de ["histoire sacrée, A l'usage de Monseigneur le duc de üourgogne. * Paris, Gabriel Martin, 1688. 8'*. Rcs, H. 1709 Reliure aux ai mes du Grand Dauphin (O. H. R,, 2522,6): maroquin rouge, à encadrement de trois filets et dau¬ phins aux angles; dos à nerfs, cinq dauphins couronnes (proches de O,H,R„ 2522 J,5). Gardes doubles: peigne (?) a palmes ei ondulations, bleu soutenu et bleu pâle, rehaussé d'or liquide au pinceau. Ouvrage dédié au roi. Exemplaire de présent au Grand Dauphin, père du duc de Bourgogne, alors âgé de six ans, âqui l'ouvrage est destiné. La page de titre est rehaussée d'or et d'aquarelle bleue. Les illustrât ions sont coloriées. 31 - l^eglemens generaux de la Compagnie de cliai ité de la paroisse de Si Eustache à Paris, poui le soulagement et assistance des pauvres honteux malades, et pour l'in¬ struction des pauvres enfans de Pun et de l’autre sexe. Confirmez et approuvez par son Eminence Monseigneur le cardinal de Noailles, archevêque de Paris. - Paris, Claude-LouisThibousi, 1723. S". Rés. R. 2626 Reliure, maroquin rouge, aux armes du cardinal Louis- Antoine de Noailles (mort en 1729:0. H. R., 9,3), à enca- diemenl de trois filets: dos à nerfs, â décor filigi ané. Gardes doubles: feutlle-de-chéue, rouge, bleu, vert, jau¬ ne. 46 32 - TACITE. Tihere ou les six premiers livres des Anna¬ les, - Paris, de rimprimerie royale, 1768* \2*\ 3 vols* Rés, J. 2K21-2823 Reliure aux armes de Maric-Antoinetie, reine de France (proehes de O.H.R., 2508.4): niaixK|iiin rouge, à enca- dremcni de trois filets: dos à nerfs, à décor à fleur a» naliirel. Gardes doubles: clievron large, rouge, jaune oiiuigé, bleu, vert. 33- Officede la quinzaine de Pâque, en latin et en Iran- çüis, extrait du Hreviaire et du Missel de F^aris. imprimé par ordre de Monseigneui raichcvêque, - Paris, les Libraires associés, 1777. 12". Rés. B. 12265 Reliure de Nicolas-Denîs Deronic le jeune, aux armes dune comtesse de Crozat: maroquin vert, à encadrement de trois filets: dos long, à décor compartimenté avec fleurs au naturel: étiquette: ’Rclié par Deronic le jeune, rue St jaque audessus de St Benoist.'" Gardes doubles: caillou marron, à veines rouges, bleues, ocre jaune, noires. Nicolas-Denis Deromc, reçu maître en 1761. mort en 1788, utilisa cette étiquette avant 1785. 34 - Spéculum Justiiiae. Spiegel dci Gerechlkheit. - (S.L), 1580. 4*K 5 vols. Rés. Vélins 95(1-^54 Reliure de Nicolas-Denis Deromc le jeune, maroquin vert, à encadrement de trois filets: dos â nerfs, à fer à Toi- sciiu: étiquette: "Relié par Derome le Jeune, demeure presenicmeni rue St Jacques près le College du Plessis. Hôtel de la Couture n"65 en 1785'". Gardes doubles: caillou vert et rose, h veines rouges, jau¬ nes, noires. Volume acquis par ie comte de Mac Cartby à la vente du duc de La Valiière en 1783 et relié ensuite par Deromc le jeune. Acheté en 1815 a la vente Mac Cartby par la Bibliothèque royale, G. de Bure. CaUthgue des livres de ki bibiiofhècfue de feu M le duc de h Vullière. Paris. 1783. l, p. 256. n'» 769: Catalogue des livres rares et préeieiLX de la bibliotltèqtie de feu jVf. le comte de Mae Carihy Reafk, Paris, 1815, i, p. 211, iP 1326; .1. Van Praet, Cauthgite des livres im prit nés sur vélin de ta bihliorhèifite du rot, Paris, 1822, L p. 343, rM66. 47 35 - CICÉRON, Epistolae iid fa mi lui res. - MiUvnv Philip- pus de Lavagna, 147H, Folio. Rés, Z, 109 RcJiurcde Pi erre-Alexis Brade! l'aîné, maroquin rouge à grain long, à bordure néo-classique; dos à nerfs, à décor alrernaiivemeni de semé d’étoiles et de réseau losangé. Gardes doubles; caillou "Empire’’ bleu. Figure sur la liste des voiiimes de la Bibliothèque lunio- nalc remis pour reliure le 20 Frîmaîre an XII (12 décem¬ bre 1803) au citoyen Bradel (BibL nai.. Archives CCCXXIV, F 62 v"). Brade! Paîné. neveu et successeur de Derome le jeune, travailla ü partir de 1794 pour la Bibliothèque uationale, puis impériale. Les reliures exécutées pour cette institu¬ tion ne portent pas son étiquette. 36 - PïE II [Aeneas Sylvius Piccolomiiiij. Epistolae de convciiiu Mantuano cditac in ponlificatu. - Milan, Anto¬ nio Zarotto, 1473,4'*, Rés. 1 1. 940 Reliure de Pierre-Alexis Bradel l'aîné, maroquin bleu à grain long, à bordure nco-classiquc; dos à nerfs, à décor d’însirumenis musicaux. Gardes doubles; caillou D’Empire" bleu, à veines roses. Figure sur la liste des volumes de la [bibliothèque natio¬ nale remis pour reliure en Messidor an XI1 (Juin-Juillet 1804) (Bibl. nat„ Archives CCCXXIV, f, 64), Voir note du n«35. 37 - IFA.RAUCH. Régcncration de la nature végétale, Paris, Imprimerie de P, Didot T Aine, 1818, 2 vols. Koninklijke Biblioihcck, Bockbanden 600LI2, 13, Reliure de Lefebvre (Paris, vers 1820) chagrin rouge, à encadrement, dos long. Gardes doubles: caillou "Empire” bleu foncé, à veines rouge, vert et blanc. 48 38’ Lii GRANCHE-CHANCELk Les philippines, odes, Paris. 17K5,12". Koninklijke Biblioihcck, Bockbiinden 1742E1Ü, Reliure de René Simier (Paris, vers I82(ï), veau brun, parliellement marbre, partie eenirule du plat marbré rehaussée d'or, cadre et bortiure dores, dos lonj; décore. Gardes doubles, caillou '"Empire" bleu fonce, veines rou¬ ges et bleus. 39- D.M.M.Icoii|. Blasons, poésies anciennes, recueil¬ lies et mises en ordre par-, Paris, P.Guillemot, IS<)7,8". Koniakiijkc Bibliotheek, üoekbanden 863F27. Reliure par Courte val (Paris, vers 1807), maroquiii citron, encadrement de filet droit doré et bordure à froid, dos à quatre faux nerfs. Gardes double, callou ''Empire" bleu, veines rouge et vert. 49 List annexe Reliures Françaises avec gardes de papier Turc d’origine ou d’apparence 9Wh Kc/iürc lia chiffre de Henri IV I CICÉRON. EpistoUie fumiliarcs. - Paris, M. Pâtisson, 1578* I2'^ Rés. Z* 2124 Exposé 11 ^' 3. Reliure auA' armes de Louis XUI II T1TE*L[VE. Tüdas lus decudus. - Anvers, A. Byremun, 1552. Folio. Rés. J. 252 Reliure uux armes de Louis XIEl (O.Fl.R.* 2492,6: urines de Henri IV, avec L remplaçant le H): maroquin rouge* à décor à la Du .Seuil. Gardes aux contre-plats: type t’umée, bleu, vert, rose, jaune. III C. FAUCHET, Les Oeuvres. - Paris, D. Le Clerc, 161(1, 4'’. Rés. Smitli-Lesouéf Réserve 911 Reliure aux armes de Louis XHl (O.H.R., 2493,4): maroquin rouge. Gardes aux contre-plats: type fumée* bleu soute¬ nu, bleu pâle* Jaune-vert, rose. Voir Exposé n^' 8, IV Y. DUCHAT, BclJî saci i Francis aliisque Chris- tianis adversus Barharns gesti, pro Scpiilchro et Judaea recuperandis. - I^aris* .1. Pet il pas* 1620. 8" Rés. 8''La,^ 14 Reliure aux armes de Louis XIII (proches de O.H,R.. 2493,4): maroquin olive, à décor de semé de fleurs de lis. Gardes aux contre-plats: monochrome bleu avec traces de rose et de jaune. V R. de SAINCT-CLEMENT* [Projet d'un colle¬ ge], -18-1., 1620?]. Rés, R. 1526 Exposé 4, VI C. de VALLES. Le l'heatre d'honneur, - Paris, 1621. Folio. Rcs.G.281 Reliure aux armes de Louis XIII (O.H.R., 2493*4); maroquin rouge, à décor à la Du Séuii, Gardes aux contre-plats: type fumée, bleu soute¬ nu, bleu pâle, vert, rose. Voir Exposé n" 7. VU J. MORIN de la MASSERIE. Les Armes et bla¬ sons des chevaliers de l'Ordre du Saint Esprit. Paris, P. Firens, 162.3, Folio. Rés. Smith-Lesouef Rcscrvc 49 Exposé 6. VIII Prières du roy au Sainel Esprit, Canivet sur papier. [1614]. Maniiserits Français 24749 Exposé iV’ 5. Reîiuœs it semé de fleurs de lis IX K. de SAINCT-CLHMFNT. [Projet d’un colle¬ ge], - [S. I,, 162(1?|, 4». Collection C. Lebedeî Expose n”4 bis. X .1. SIRMOND. Ed. Karoli Caivi Capitula, - Paris, S. Cranioisy, 1623. S*'. Rés. F. 1738 Epître dédicatoirc au roi. Exemplaire réglé. Reliure* maroquin rouge* â décor de semé de Heurs de Ms. Gardes aux contre-plats: fumée avec jets peur rendre Testât heu¬ reux. - [S,L, ca. 1617]. I2“, Rcs. E*. 574 Dédié au roi. Sans page de titre. Autre ouvrage du même: f)es (fimoe verfits pnneipa/es et accès- suiresù im Rrince. avec épîire datée de 1617. Reliure, maroquin olive, à décor niigrané. Crardesaux contre-plats: papier à rainages, hlcu soutenu, hleu pâle, bleu-vert, rose, jaune. XV C. de VALIDES. Le Tlicatre ddionneur. - Paris. [ 16241, Folio, Rés. Smith-Lesouër Reserve 2 Date au titre 1621, complétée à Tcnere en 1624. EpUre au llls du chancelier d'AMgre. 1624. Reliure, maroquin rouge, à décor it réveiitail. Gardes aux contre-plats: peigne (môme papier que Les Ai aies .,. du Stihn lisprif. Exposé n“6). Voir Exposé n“ 7. XVI M. lîEldJN [ ANl de SALO. Théâtre du para¬ dis. - Lyon, l.. Muguet, 1629. 8". Rcs. D, 25626 Reliure, maroquin rouge, à décor à réventail. Gardes aux contre-plats: type fumée, hlcu soute¬ nu, bleu pâle, rose. XVI1 L’Office de la Vierge Marie. - Paris. J, MeiTaycr, 1586. 4'\ Rés>B, 271)4 Fretin IC, maroquin rouge, à décor à la F7ü Seuil. Les armes de Pierre de Clairambault (O.H.R., 1(159,1) y ont été portées ultérieurement. Gardes aux contre-plats: type fumée, bleu^ pale, rose (même papier que Fauchet, Exposé 8) Note de Clairambault: ”J'ay ce livre pourconser- ver les lèrcs éditioiisdc Toffice des chevaliers du St-Esprit qui est p, 172**. XVIJI P. de RONSARD. Oeuvres, - Paris. B. Macc, 1617.12“. Arsenal 8“ B.L. 8797 T. 1-6, tel lés en,') vols., t. 9-10. en uii vol.: reliure, maroquin rouge, à décor à la Du Seuil Gardes aux contre-plats: peigne (?), bleu. vert, rose, jaune. XIX HORACE. [Opéra]. - Paris, R. Estieiine, 1613. I2“, Relie avec PERSE, |Opera]. - Paris, R. Est ie une, 1614 et J U VEN AL. Satirarum libri V. - Paris. R. Esiicmic, 1616, Rés. p. Yc. 1283 Reliure aux armes de .lacques-Auguste de Thou: maroquin rouge, à décor de fanfare. Crardes aux contre-plats: type fumée, bleusotiie- nu, hîeii pâle, rose. Inscrit en 1617 à l’inventaire de la bibliothèque de de Thou, (Communiqué par M. Antoine Coron). Notes* I A, Rcrlhicr, ”Ur üspcct tk b reliure turque; le pupier msirbrd (d'aprts le fonds turc de hi Bibliothèque ntil tonale)”. /Cevwc dire ti hixwirv livre, l ySi2. p. 6(15-620. 3 Vmf'Orîeni. Eîiptisilion. Paris. Bihhotlkque natiotu^k. BlSl. n" 75. Nombn-uït exemples dans HaenimerU. ojtv. cité, p. 37-58: G, MaKnien, "Vieux papiers de ^ardc ei de couverlure de livres” Le he/tï papien XXII( 1959-196()). p. 209, 3 Sur les rapports entre la France ei la Turquie, voir: C.D, Rouilîürd, The Ttirk in Fr^nch tiisiory, ihatight and làerature 0520-Ï660}. Paris, imi). 4 P. de t'Estoile. jWfworrex-/f>Eérietirc des Beaux-Art,s, Mss 584, 586,601. 30 Miinieh, Allé Pinakolhek. iUntcher. Exposition, Paris. Grand Palais, 1986-1987. n'‘64. 31 Chicago, The Art [nstltutc. Reproduit dans A. Schnapper, David, témoin de sou temps, Fribourg-Paris* 19S(), pl . 7. 32 Correspondance iitiéraire ittéditc de l^ouis Racine, tinec René C6e- raye, de Nantes* Paris-N a lit es, 1858. p. 69. 33 Ed, P, Vernière. Paris. 1960, lettre CXlJILp. 315. .34 Voir note 17: G, Barber, "A l’intérieur de la reliure: tes papiers mar¬ brés et autres feuilles de garde décoratlves au XVille siècle’’. Revue française d'histoire du livre, 3 982, p, 657-669. 35 Paris. Claude Jomheri. 1716, J, p. J61; Paris, Scrv'ière, 1801. L p. 144. ,36 Etudié par G. Barber, art. cité. 55 37 Marbreiir de papier. X, Neudifitcl, 1765* p. 72-77; papier marbré. XI. /(/., p. ^î56-îj6I: pJ..4e lÈvraf^E) (5e vol.). Peins, 17fi7. pEirC. Uarlwr, rt/f. ciié. 3^5 Piefiommre de i 'hithi^frie an Coihvtioti niîsaitnée des proeédés i tti/es dans fesscieneeseidans/esitris. Pariü^ LcieoTObe. I77b. III. p. 141. 3y Sur N.D. DenïTiie, voir; ThoiriEiJi, auv. ctfe^ p- 252-255. 4U Département des MEiniiseritiÿ, Archives CCCXXIV; Reliure 1792- im. 56 Marbreurs exposants Il * 1 » ATELIEK de RESTAURATtON DE LA lilRLIO- THEQUé NATIONALE, A l'ûccasioit de l'exposition, de jeunes restau l aieurs de la Bibliothèque nationale ont fait des essais de fahricatîon de papier marbré. MARIE-ANGE DOlZY. Née en 1937. Après des études littéraires (licence de let¬ tres), elle a suivi les cours d’Iiistoire de Tan à l'Ecole du Louvre, Afin de s’adonner à un métier manuel, qirelle apprend dans "L’Encyclopédie" Je Diderot et d'Alem- lirt "Les secrets de LArt de marbrer le papier"' et elle ouvre un atelier en 1976, aux environs de Paris, Elle utt* lise des peintures à Tliuile sur un bain de gomme adra- aante pour faire toutes sortes de "peignés". Depuis quelques années, elle s'intéresse à l'iiistoirc de la tnarbrure. et son livre Le papier marbré, écrit en collabo¬ ration avec Stéphane Ipert, a été publié en 1985 (Editions Technorama, Paris). Aujourd’hui, elle poursuit ses recherches sur le papier fjUàlamain, et elle s'intéresse à toutes les techniques de décoration du papier* FRANÇOISE COMACLE, Née à Paris, Après des études littéraires, elle a fait un apprentissage dans différents ateliers de reliure. En 1977 elle commence ses recherches en bibliothèque sur les techniques de marbrure, et constitue une collection per¬ sonnelle de papiers marbrés. Elle utilise des couleurs à l'huîle pour faire ses papiers marbrés. Elle a participé à diverses expositions (Prix d'Honneurde la marbrure au AA AV, Vésinct, 1985). MARIE-ANNE HAMAIDE-BOUBOUNELLE Elle a découvert la marbrure par hasard en 1984. Après de nombre use s experte lices sur l'eau avec toutes sortes de produits et de couleurs, elle travaille maintenant surtout sur un bain de lichen de carragheen avec des encres gras¬ ses, Elle fait aussi des papiers inspirés des "Suminagashi” jttpünais qui sont faits sur l'eau pure avec deux couleurs plus ou moins dilluées. MARIANNE PETER. Elle a fait des éludes d’Arts graphiques à Saînt-Luc (Tournai, Belgique), ou elle a découvert le papier marbré comme support graphique, À la fin de ses études, clic a consacré un mémoire au papier marbré. Ensuite elle a approfondi le sujet par la recherche de documents anciens en bibliothèque. En 1984elle fait des essais de marbrure "à l'ancienne" avec des couleurs à I eau sur un bain de gomme adragante et de lichen de car- lagheen. Depuis 1985 elle a choisi de travailler sur un bain de gomme à base de cellulose avec des encres gras¬ ses. MARIE LEVEILLE NIZEROLLE, Née en 1930 a TJppsala (Suède). Française depuis son mariage en 1956, elle a fait des études de reliure à l'Ecole de l’Union Centrale des Arts Décoratifs à Paris de 1969 jusqu'à 1973. Active comme marbreusc depuis 1977, Elle a appris cet art avec sa grand-mère et ensuite cheï Inge- borg Borjcssoîu Pour fabriquer ses papiers, elle utilise des encres grasses ou des peintures à Tliuile sur un bain de gomme à base de cellulose. Elle a participé à de nombreuses expositions en France et aux concours de relieur/marbreiir en Scandinavie (deu¬ xième prix pour ses papiers marbrés au Danemark en 1979 et en Finlande en 1984). RAYMOND CfUlONNÜT Né en 1941. Etudes: Beaux-Arts de Reims, section archi¬ tecture, monuments historiques et peinture du nord. Ecole Boulle à Paris et à St.-Quentin, section décorateur d'intérieur et tapissier. Ecole Estîenne h Paris, section reliure et dorure traditionnelles, Beaux-Arts de Bourges. U à complète ses connaissances pratiques chez des arti¬ sans et au compagnonnage. Par suite d'invalidité il a été obligé d’aricter son métier de décorateur tapissier et s’est reconverti comme relieur- doreur, [| à participé a de nombreuses expositions (premier prix des Artisans Créateurs de l'Indre, Prix du Conseil Régio¬ nal du Centre 1986). 59 NICOLE HILLEN, Née en 1935, elle a fait ses études “ T'-- ■,»*«-4ï?*i..' î*pi;»«’i;: *“ r .J, ■ , ■• ^ * mi’> i: * h >* mmm